« La vieillesse est si longue qu’il ne faut pas commencer trop tôt », disait Benoîte Groult. Et c’est bien ce que se dit l’héroïne de Florence Cestac, que nous avons le plaisir de suivre depuis "Le Démon de midi". Noémie attaque avec l’allant qui la caractérise cette partie de la vie un peu obscure, un peu invisibilisée, qu’est l’arrivée du grand âge. Avec son incorrigible façon de voir la vie en rose, le double de papier de Florence Cestac dresse un inventaire à la Prévert des petites joies et des gros tracas liés à cette période de la vie. Les petits-enfants qu’il faut garder, avec leurs lots de bons moments et de crises de nerfs ; les parents qui perdent la boule en Ehpad ; les vicissitudes de la vie de couple à ces âges-là ou le célibat ; le corps qui lâche par petits morceaux ; les sites de rencontres pour seniors et la question taboue de la sexualité ; les deuils successifs de proches ; le choix de pouvoir mourir dignement…